« Le débat » ce mot était sur toutes les bouches aujourd’hui, à la machine à café, à la cafétéria, tout le monde y allait de sa propre analyse, preuve que le goût des Français pour la politique est resté intact, et c’est tant mieux. Je n’échapperais pas à la règle et vous donnerais donc ce qui m’est paru essentiel à mes yeux.
La première chose qui m’a frappé c’est la différence de style entre les deux protagonistes. D’un côté, nous avions un Nicolas Sarkozy calme, détendu, exposant de manière précise et synthétique ses idées, de l’autre une Ségolène Royal brouillonne, hésitante et surtout superficielle partant dans des digressions sans fin de manière complètement désordonnée. De ses long tunnels de monologue sans fin, je n’ai retenus que des « moi je » ce qui en dit long sur la personne. Pire, j’ai trouvé Madame Royal hautaine et très méprisante vis-à-vis de son interlocuteur. Ceux qui pendant des mois nous ont rabattu les oreilles sur Nicolas Sarkozy ont du revoir leur jugement. S’il doit y avoir un monstre, ce dernier portait plutôt un tailleur avec un col « à la mao », sans doute un signe extérieur sur la personnalité du protagoniste. Dans ce registre vient la feinte de colère calculée d’une Ségolène Royal hurlant perdant son sang froid face à un Nicolas Sarkozy serin rappelant que le poste de président demandait justement beaucoup de sang froid. Pour le reste, rien de neuf sous le soleil, comme la campagne l’avait montré auparavant, Mme Ségolène Royal a fait l’impasse sur les précisions de son programme, esquivant les questions des journaliste, laissant Mr Sarkozy le loisir de détailler le sien, chiffre à l’appuis. Se laissant à la démagogie, Mme Royal n’a pas manquer les incohérences (chassez le naturel, il revient au galop) des « escortes pour les femmes fonctionnaires » au boycotte des jeux de Pékin (pour quelqu’un qui vantait la rapidité de la justice chinoise, c’est un comble) en passant sur les 35h (on ne sait toujours pas ce qu’il en sera), la CSG (Mr Hollande a du avoir les oreilles qui ont sifflées) mais aussi cette taxe sur les marché boursiers dont on ne sait ni le montant, ni l’assiette, ni rien même. Bref, de la Ségolénitude comme on l’aime (ou pas).
Alors à la fin de ce débat, chaque partit faisait les comptes, qui devait être le grand gagnant ? Pour moi les choses sont on ne peu plus clair, Mr Sarkozy a montré qu’il avait toutes les qualité requise pour être un bon président de la République. Il a montré son calme, sa courtoisie, son respect pour son interlocuteur (qualifiée de concurrente et non d’adversaire, on attend toujours l’amabilité de Mme Royal), tout en argumentant son projet de manière consise et concrète.
Une réponse à Réaction au débat d’hier soir