Droite progressiste

Jeudi dernier avait lieu à Lyon un débat organisé par le Chène 69 autour de la bioéthique, un vaste débat dont les problématiques apportent des réponses antagonistes. Les thèmes les plus connus sont bien entendu le clonage et l’Euthanasie, il en existe d’autres comme le diagnostic prénatal, la recherche sur les cellules souches, la procréation médicalement assistée.

Pour l’ensemble de ces thèmes, hormis le clonage pour lequel je suis particulièrement opposé, il m’est parfois dur d’avoir une position tranchée. En effet, même si à titre personnel, je suis plutôt favorable à l’euthanasie, il est pour autant difficile d’ouvrir ce que je considère comme une boite de pandore. Le risque d’abus, l’impact psychologique sur la famille, et le principe de donner la mort de manière délibérée, contradictoire avec la mission du personnel médical, resteront présents. Il est cependant impossible d’imaginer à une personne de se voir refuser le droit de mourir dans la dignité, il est donc un devoir de savoir où s’arrêtent les soins et où commence l’acharnement thérapeutique et de pouvoir refuser ce dernier. Je pense qu’en ce sens, la loi Léonetti répond plutôt bien à la question et qu’il n’est pas forcément nécessaire de légiférer de nouveau sur le sujet hormis pour des cas d’exception.

Concernant le diagnostic prénatal, nous avons également un cas de conscience entre le droit pour les parents de connaitre les risques de maladies et de malformation de leur futur enfant, et le risque eugénisme. Même si la loi du 8 juin 2004 est claire sur le sujet de l’eugénisme, la réalité est plus ambiguë. En effet, les obligations de dépistage, et la possibilité d’avoir recours à l’avortement notamment lorsque l’enfant présente des malformations sont clairement des pratiques eugéniques autorisées. Pour ma part, je pense néanmoins que l’information doit être primordiale, mais ne doit l’être uniquement par la volonté des deux parents. En effet, la possibilité de prévenir les risques par un traitement médical me semble une chance qu’il n’est pas possible de refuser.

Pour terminer, j’aborderais le débat concernant la recherche sur les cellules souches, qui à mon avis, devrait être autorisée sans réserve. En effet, par principe, je suis plutôt opposé à l’interdiction sur une recherche scientifique, car à mon sens, la recherche est une bonne chose, ce sont les applications qui doivent faire l’objet de débats. De plus, concernant la recherche sur les cellules souches, il est clair selon moi, que les perspectives puissent être particulièrement bénéfiques dans le traitement de certaines maladies, ou pour résoudre les problèmes de greffe d’organe.

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