Une fois de plus, les élections internes de l’UMP Isère sont repoussées, une fois encore le scrutin change, puisque ce serait (maintenant, je préfère parler au conditionnel) les 11 et 12 décembre que le vote aura lieu… Par internet ! Une nouvelle reculade dans le but de mettre « en place d’un scrutin respectueux des règles de transparence que chacun de nous est en droit d’attendre » dixit le mail daté du 17 novembre.
Pourtant, de la transparence, il semble en manquer pour le moment. Commençons par les candidats. 2 mois après avoir fait acte de candidature pour le comité de circonscription, je n’ai, et je ne suis pas le seul dans ce cas, toujours pas reçu un seul accusé de réception de ma candidature. De même aucune information n’est venue aux adhérents concernant la liste des candidats, hormis quelques bruits dans la presse. Est-il si compliqué de valider les justificatifs de domiciles demandés à chaque candidat ? Doit on supposer, a la vue de la longueur que prend les évènements que certaines candidatures souffrent d’irrégularités ?
J’en viens maintenant au mode de scrutin. Suite aux soupçons concernant la liste des adhérents en Isère, en clair, de la présence « d’adhésion fantôme », la Commission d’Organisation et de Contrôle des Opérations électorales avait décidé de demander un justificatif de domicile aux candidats, mais aussi au votant, avec un système infalsifiable pour les procurations. Cette opération devait permettre d’elle-même de nettoyer de manière naturelle la liste des adhérents UMP de l’Isère. Or aujourd’hui, énorme retour en arrière, puisqu’il n’est plus question de justifier de son domicile. Un simple courrier contenant les codes d’accès permettra à qui le recevra de voter ou faire voter depuis n’importe quelle ville de France avec pour seule limitation 4 votes par ordinateur. En clair, l’heureux propriétaire d’une boite aux lettres sur lesquelles X personnes sont domiciliées pourra facilement voter 4 fois de chez lui puis demander à autant d’amis aux 4 coins de la France de répéter l’opération en leur fournissant les codes reçus. De même, on parle de 4 votes par ordinateurs, cela veut il dire qu’un foyer avec plusieurs ordinateurs peut voter 4 fois sur chaque ? Peut-on aussi compter les Smartphones ? Et plus encore, si l’on parle technique (après tout, je travaille dans l’informatique comme ingénieur), est-ce qu’un simple renouvellement d’adresse IP ou bien la purge du cache et des cookies du navigateur ou bien l’utilisation de plusieurs navigateurs sur un même ordinateur permettent de remettre à zéro les compteurs ? Voilà autant de questions que l’on peut se poser, et qui légitimement peuvent mettre en cause la sincérité du scrutin !
Puisque la régularisation de la liste des adhérents n’a pas été faite, ce mode de scrutin par internet n’est pas transparent : on ne peut ainsi se permettre d’envoyer dans la nature autant de codes d’accès sans s’assurer que c’est la bonne personne qui en fera réception ou que cette personne est bien réellement domiciliée en Isère. J’invite donc les instances de l’UMP à prendre les mesures qui s’imposent avant l’envoi de ces codes, mais aussi de donner l’accès public à l’émargement, électronique, des adhérents ayant participé au scrutin.
A lire également :
2 réponses à Élections internes de l’UMP Isère, une reculade pour la transparence