C’était prévisible, les états unis ont perdu leur triple A, Standars & Poor’s sanctionnant le déficit public (qui a dépassé les 100% du PIB), mais surtout l’incapacité politique à prendre les mesures pour sortir de cette spirale. La dette publique, un sujet qui fait l’actualité depuis malheureusement quelques années et que j’avais évoqué il y a un peu plus d’un an (voir la note pour ne pas connaitre un destin à la Grecque, réduisons notre dette !). Les USA ne sont pas la Grèce, ici il n’est pas question d’économie souterraine, ni de recette fiscale jamais perçue (voir ce dossier des échos pour comprendre la crise grecque). Pour autant, comme en Grèce, le gouvernement américain paye un certain laxisme budgétaire hérité principalement des années Bush : 2 conflits (Irak et Afghanistan) couteux, des baisses d’impôts. Mais ce n’est pas la raison principale de cette sanction des agences de notation.
En effet, ce n’est pas tant le montant de la dette qui inquiète, mais la capacité des politiques à prendre les décisions qui s’imposent pour lutter contre cette dette. Ainsi, depuis plusieurs mois, nous ne pouvons que constater le désaccord qui vire presque à la guerre de tranchées entre démocrates et républicains (et particulièrement l’aile ultraconservatrice du Tea-Party) concernant la fiscalité du pays. Le timide accord concernant la hausse du plafond de la dette américaine acquis à l’arrachée et de justesse est le meilleur exemple de cette inertie politique.
Il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences sur l’économie mondiale de cette note, bien que les perspectives risquent plus d’être négatives à en voir la réaction des marchés aujourd’hui (-4,68% pour le CAC40). Pour autant, ce qui arrive au USA doit résonner comme un coup de semonce en Europe et en France particulièrement :
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