Dans moins de 15 jours, le 25 mai, auront lieu les élections européennes, une élection en un seul tour. Si l’abstention risque de battre de nouveaux records, paradoxalement l’enjeu de ces élections est particulièrement important.
Je suis un Européen convaincu, à 32 ans, je n’ai connu que l’Europe de la paix, rendu possible grâce à la construction européenne. J’ai vu également les grandes réalisations européennes que la France seule n’aurait pu réaliser : l’accélérateur de particules LHC du CERN, les fusées Ariane 5 de l’ESA, l’A380 d’Airbus, l’Europe de la recherche qui rivalise, voir dépasse les états unis dans certains domaines (voir article de newsweek Europe Pulls Ahead of U.S. in Physics)… Ensemble, les états européens ont réalisé de grandes choses dans les domaines scientifique, industriel, éducatif, agricole, etc. mais paradoxalement, l’Europe politique au travers l’Union européenne est sans nul doute là où la machine est le plus grippée.
Les eurosceptiques pointent régulièrement du doigt l’extrême bureaucratie européenne, et force est de constater que la complexité des rouages de l’Union européenne n’a rien à envier à la légendaire complexité Byzantine ! Ainsi, dans ce mélange complexe où chaque état tente de tirer la couverture à soit, difficile d’entendre parler l’Europe d’une seule voix. Les exemples ne manquent pas, mais celui de la politique étrangère de l’Europe est le plus symptomatique. En dépit du traité de Maastricht, l’Union européenne est le plus souvent divisée sur les grands sujets et sur les crises majeures.
Les élargissements successifs sans vraiment réformer le mode de gouvernance mènent régulièrement à l’impasse politique. Je me souviens d’un slogan « Quand l’Europe veut, l’Europe peut », ce credo s’est vérifié à plusieurs reprises, mais aujourd’hui, est-ce que l’Europe veut ?
Nous sommes à un tournant de l’histoire européenne, nous avons un formidable outil entre nos mains, et je ne peux me résoudre à le voir disparaitre. Ainsi, il me parait évident que les élections du 25 mai prochain sont une formidable occasion de relancer cette Union européenne sur le plan politique. Mais pour cela, comme je l’ai évoqué dans ma note « Qu’on nous parle d’Europe ! », il faut voter pour une liste d’Européens convaincus, une liste de personnes prêtes à ferrailler ferme dans l’intérêt collectif, une liste qui ne manque pas d’énergie. Exit donc les champions de l’absentéisme !