Jean-François Copé a démissionné ce matin de son poste de président de l’UMP, suite à « l’affaire Bygmalion », laissant à François Fillon, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé la direction transitoire de l’UMP en attendant un congrès à l’automne. Je ne reviendrai pas sur l’affaire Bygmalion, j’ai pleinement confiance en la justice, bien qu’en tant qu’ancien mandataire financier, les comptes de campagnes ont un écho particulier pour moi. Ce qui m’intéresse, ce sont les conséquences de cette affaire, et de ces 18 mois de guerre interne ont eu sur mon parti l’UMP.
Car oui, depuis 18 mois l’UMP est inaudible sur le plan national, les élections européennes en sont le parfait exemple. La gauche française s’est lourdement fait sanctionner en raison de sa politique calamiteuse (voire hasardeuse) qui plonge chaque jour la France toujours plus dans la crise, pourtant, les Français ont préféré se tourner vers le FN que vers l’UMP. La faute à un anti-Hollandisme primaire, la faute également, et surtout à l’absence d’une ligne politique claire.
En effet, l’armée mexicaine que constituait le bureau politique de l’UMP à étouffé tout débat, empêché l’émergence d’idées neuves nécessaires pour construire un projet dans lequel les Français pourraient adhérer. Ainsi, ce n’est qu’au sein du courant de la « Droite sociale » de Laurent Wauquiez où j’ai pu sentir cette volonté de travailler le fond avant la forme, travailler sur des thématiques avant la rhétorique. Ce constat vaut également pour Bruno Le Maire, la « Boite à idées », la « France Droite » de Nathalie Kosciusko-Morizet, ou bien au point qu’il m’arrivait de dire qu’il fallait être en dehors de l’UMP pour être force de proposition…
Alors oui, aujourd’hui l’UMP est sonné, mais pour autant, je n’ai jamais été aussi optimiste pour mon parti ! Car je suis persuadé que ces évènements serviront d’électrochoc afin de repartir sur de nouvelles bases, saines, et définitivement tourner la page du 18 novembre 2012 !
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