Mercredi soir avait lieu à Lyon le premier débat sur les élections régionales organisé par Lyon Capitale en présence de Françoise Grossetête (UMP), Jean-Jack Queyranne (PS), Bruno Gollnisch (FN), Philippe Meirieu (Europe écologie) et Elisa Martin (FG, qui avait remplacé Mr Begag, ce dernier ayant fait preuve de grand n’importe quoi question mauvaise fois) autour de 4 thèmes :
N’étant pas journaliste, je vous invite à lire les comptes rendus, qui seront sans doute bien meilleurs que si je les avais écrits. Je préfère donc donner mon point de vue personnel sur ce que j’ai perçu de ce débat et qui n’est pas visible dans ces comptes rendus, de plus sans programme, il est difficile de juger les candidats pour le moment ou de les départager.
Une chose m’a surpris dans ce débat, c’est l’aspect caricatural, voir cliché de certains candidats. Ainsi, Mme Martin tenait particulièrement bien son rôle d’Arlette Laguiller avec un discours du milieu du siècle passé dénonçant le vil capital, tout en étant très rigide dans ses positions. Quant à Mr Meirieu, comment dire poliment que j’ai eu l’impression d’avoir sur la tribune une sorte de farce ambulante ? Un exemple pour, un peu anecdotique, mais qui m’a marqué par son ridicule : sa théorie que les JO seraient mieux si l’on ne récompensait pas le gagnant, parce que la culture du vainqueur n’était pas bonne. Je ne parlerais pas de sa visible méconnaissance de dossiers rhônalpins en lui laissant le bénéfice de la naïveté politique. Globalement après cette soirée, il me parait clair que seuls 3 candidats ont fait bonne figure, Mr Queyrrane qui, il faut le reconnaitre, a certaines qualités et sera un candidat difficile à battre, Mr Gollnisch, qui malgré son idéologie qui me révulse, connait ses dossiers, et enfin Mme GrosseTête qui m’a agréablement surpris sur ses positions écologiques.
Ce débat a été également l’occasion de mesure grand jeu d’acteur entre le Front de gauche, les verts et le PS ? Un « je t’aime moi non plus » digne d’Hollywood ! Passant de mots très dur envers le Ps Mr Queyranne et essayant de tenter de marquer une différence sans trop critiquer le bilan de Mr Queyranne (après tout, son bilan est également leur bilan) à une espèce de tractation publique pour le second tour (j’ai tout simplement halluciné quant à la fin du débat, on voyait Mr Meirieu marchander avec Mr Queyranne publiquement). Car après tout, si au début chacun se tire dans les pattes, au final, Front de gauche, modem et vert ne manqueront pas de se coucher devant le PS pour gratter une place bien au chaud dans le nouveau palais de la région ! Et franchement sur ce point, mais comment peut-on prendre à ce point les électeurs pour des imbéciles ? Comment un électeur peut-il voter pour une liste et un programme au premier tour, pour que cette même liste et ce même programme ne soit plus du tout le même au second tour ?
Au final, ce débat était une première mise en bouche intéressante, mais comme je l’ai dit, faut de programme clair et disponible, il me laisse un peu sur la faim. J’aurais peut être aimé que l’on s’auto congratule moins sur les TER dont les services ne sont pas forcément aussi idéique que ce que la majorité sortante a voulu nous montrer, à croire qu’ils n’ont jamais pris le train tous les jours, ni payé un prix astronomique d’un voyage à l’unité et qui n’ont jamais vraiment perçu les aspects ridicules de la carte OùRa (c’est un ancien « usager » du Vienne – Lyon qui vous parle). J’aurais aimé également que l’on insiste plus sur la fiscalité de la région qui s’est envolée ces dernières années, ou bien que l’on revienne plus longuement sur la construction de ce nouveau palais de régions au cout astronomique avec l’argent du contribuable. Pour une prochaine fois peut-être ?